Dans la rue menant de la porte Sud au palais d’Alicandia, vous croiserez surement l’enseigne grinçante du Joyeux Saucisson. Cette taverne doit son nom au magicien Manetheren, qui, suite à des expériences biologiques, réussit à créer un arbre à saucisson. D’une construction imposante, dominant les autres bâtisses par ses trois étages, cette taverne offre un repos et une nourriture des plus réputé de la cité. Connue en particulier pour ses saucissons, assaisonnés, ainsi que pour la quantité de nourriture servie, les seigneurs et dames, bourgeois, bourgeoises, mendiants, mendiantes, viennent ici se remplir la panse. C’est donc suite au conseil d’un garde que vous franchissez le seuil, protégé par cinq grades armés, de cette demeure gastronomique.
L’immense salle s’offre à vous, ici plus d’odeur de rue, plus de crasse, tout est propre. Les tables carrées disposées de manières ordonnées supportaient le poids des plateaux de saucissons ou de nourriture. Deux cheminés chauffaient la salle. Les fenêtres de grandes hauteurs laissaient pénétrer les rayons de ce midi estival. Les servantes et serveuses slalomaient entre les tables, un balai d’opéra autour de la nourriture. Au fond de la salle se trouvait le comptoir, tenu par le seigneur La Mort en personne et Liv, une jeunesse fille de vingt ans. Les rumeurs aller de bon trains sur elle, certains pensaient qu’elle était la sœur de la Mort, ou la compagne du Magicien Manetheren. Derrière le comptoir le bruit de la cuisine sonnait délicatement à vos oreilles. Décidant de ne pas vous attardez ici vous montâtes les marches de la bâtisse.
Un deuxième étage, l’on vous arrêta, non sans délicatesse vous expliquant que les armes étaient prohibées. Ici se trouvait la salle des jeux, ici, l’or, l’argent, le bronze et le cuivre, changeaient de main à chaque partie. Décidant de ne pas risquer votre argent vous pénétrâtes dans la cage d’escalier, montant les marches, la lumière se fit plus douce, rougeâtre et d’un bleu nuit mêlé à l’obscurité des couloirs sans fenêtres. Cette lueur était créée par des petites lucioles enfermées dans des bocaux d’eau, leur procurant une nourriture. Ici s’étendait le paradis de l’extase. Vous enfonçant dans le couloir, vous débouchâtes sur une pièce circulaire avec des marches, menant au centre de la pièces ou des coussins étaient répartis au sol, des femmes ainsi que des hommes, tous d’une extrême beauté, attendaient, que quelqu'un vienne, pour eux ou elles.